Les romans appartenant à la littérature blanche, décrivent une tranche de vie. Le personnage pourrait être n'importe lequel d'entre nous. J'ai écrit deux histoires qui répondent en grande partie à cette définition. Le bonheur en bas de chez moi et Le bonheur en haut de chez moi, édités aux Éditions Pierre Philippe. (Suisse) On y suivait les aventures de Pierre, un trentenaire perdu, et dont le travail consistait à mettre des sacs de croquettes pour chien en rayon.
J'ai apprécié le décrire, souffrir avec lui, m'interroger avec lui. Puis, lors d'une séance de dédicaces, une lectrice m'avait demandé si j'écrivais du polar. Petit silence, aussitôt remplacé par un timide "pourquoi pas".
Oui, pourquoi pas.
Comme mon personnage Duncan O'Connor, détective privé à New York, qui manipule son Rubik's cube à longueur d'enquêtes, j'adore analyser, décortiquer, comprendre. La suite de ma carrière artistique était toute trouvée.
Merci à cette lectrice de m'avoir interpellé.
J'ai donc beaucoup travaillé, redécouvert les grands maîtres du polar, je me suis documenté, j'ai passé de nombreux mois à lire, à chercher.
Et voilà. O'Connor est né.
J'aime ses fêlures, son amour inconditionnel de la vérité, son talent, son charisme, mais aussi son besoin d'une équipe qui lui apporte la contradiction. J'aime les oppositions, les débats, le mouvement.
Le polar m'offre ces deux éléments devenus pour moi essentiels dans l'écriture: l'analyse et l'humain.
Alors ?
Prêts à trouver le coupable et à déguster mes personnages ?
D.P